Figures notoires Magentaises
Ils ont donné leurs noms à certaines rues ou bâtiment de notre commune… Mais au fait, qui étaient-ils ?
Jean-Pierre GAUYACQ est un physicien français.

Né en 1950 et issu d’une famille de cheminots, il a passé toute son enfance et adolescence à Magenta.
Il a fréquenté l’école primaire de garçons de Magenta et le lycée d’Épernay.
Élève très brillant, après son bac et deux années de classes préparatoires aux grands concours scientifiques, il est reçu dans les premiers à l’école Polytechnique et aussi à L’École normale Supérieure.
Attiré par la recherche scientifique, il choisit d’intégrer la prestigieuse et extrêmement sélective E.N.S. de la rue d’Ulm en 1969.
Il est reçu premier à l’agrégation de physique en 1973.
Dès lors, sa carrière s’oriente dans le domaine de la physique fondamentale.
Recruté comme chercheur au CNRS au Laboratoire des Collisions Atomiques et Moléculaires (LCAM), CNRS-Université Paris Sud à Orsay, il passe sa thèse de doctorat d’Etat sur les collisions atomiques en 1977.
Il reçoit en 1979 la médaille de bronze du CNRS distinguant les jeunes chercheurs.
Après un séjour postdoctoral d’un an aux États unis, à l’Université de Yale (Connecticut), il poursuit sa carrière au CNRS.
Il y est directeur de recherche depuis 1986.
Il est directeur du Laboratoire des Collisions Atomiques et Moléculaires de 1990 à 1998.
Il rejoint ensuite l’Institut des Sciences Moléculaires d’Orsay (ISMO), en tant que directeur de recherches.
Son activité de recherche fondamentale en physique atomique et moléculaire a fait l’objet de 200 publications dans les domaines suivants :
- Physique des collisions atomiques et électroniques
- Interactions avec des surfaces solides
- Dynamique ultra-rapide d’électrons en surface
- Nano-magnétisme
Ses travaux ont reçu les consécrations suivantes :
- Grand prix Félix Robin de la Société française de Physique reçu en 2013 pour l’ensemble de ses travaux (remise à la mairie de Reims).
- Colloque international en son honneur en 2014 pour ses travaux sur les nano-objets.

Jean Poirel Compagnon de la Libération
Jean Poirel est né le 3 août 1910 à Magenta dans la Marne, d’un père employé à la SNCF et d’une mère institutrice. Licencié ès lettres en anglais, Jean Poirel effectue son service militaire en 1934-1935 au 168e Régiment d’Infanterie. Rendu à la vie civile, il est employé comme secrétaire au Bureau international du Travail à Paris. Caporal de réserve, Jean Poirel est rappelé à l’activité fin août 1939 et prend part à la campagne de France comme agent de liaison dans le Nord et dans les Flandres. Ayant rejoint l’Angleterre, de Dunkerque, il participe ensuite à la réception des militaires évacués.
Gilbert Louis Marius CAGNEAUX
Né le 9 mai 1922 à Condé-lès-Herpy (Ardennes), fusillé après condamnation à mort le 19 février 1944 sur le terrain de La Folie à L’Épine (Marne) ; agent SNCF ; résistant ; FFC au titre de Résistance-Fer ; FTP-FFI.
Gilbert Cagneaux était le fils d’Albert Cagneaux, employé de chemin de fer à Longwy (Meurthe-et-Moselle), et de Reine Sorlet, sans profession. Célibataire, il était domicilié à Dizy-Magenta (Marne) et exerçait la profession d’ajusteur-monteur aux Ateliers SNCF d’Épernay (Marne).
Le 15 septembre 1942, il s’engagea dans la Marine nationale à Toulon (Var). Démobilisé à Bizerte en Tunisie en décembre 1942, il fut rapatrié en France au début de 1943 et reprit son travail aux ateliers SNCF d’Épernay.
Il rejoignit le groupe FTPF-FFI (Francs-tireurs et partisans français-Forces françaises de l’intérieur) de Saint-Martin-d’Ablois (Marne). Il participa à de nombreuses actions : transports d’armes et de matériel, sabotages sur les installations ferroviaires entre Port-à-Binson (Marne) et Épernay. Au cours de l’été 1943, il prit en charge cinq prisonniers évadés.
Arrêté le 17 novembre 1943 par la Sipo-SD aux Ateliers SNCF d’Épernay à la suite d’attentats sur la ligne Paris-Strasbourg, il fut condamné à mort le 16 février 1944 par le tribunal militaire allemand FK 531 de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne) pour attentats contre du matériel ferroviaire.
Gilbert Cagneaux a été fusillé le 19 février 1944 sur le terrain de La Folie à L’Épine avec quatorze autres FTPF : Robert Baudry, Maurice Chuquet, Michel Destrez, Julien Ducos, Jean Goutmann, Georges Laîné, James Lecomte, Émile Rochet, Roger Sondag, Camille Soudant, Marcel Soyeux, Henri Speeckaert, André Tessier et Louis Vanseveren.
Le tribunal civil de première instance de Châlons-sur-Marne a rendu le 31 mars 1944 un jugement déclaratif de décès transcrit le 12 avril à l’état civil de Châlons sous le numéro 237, qui le déclare « décédé à Châlons-sur-Marne le 19 février à huit heures quarante minutes ».
Inhumé après l’exécution dans le cimetière de l’Est de Châlons, le corps de Gilbert Cagneaux a été exhumé et transféré dans le cimetière de Magenta.
Gilbert Cagneaux a été reconnu « Mort pour la France » en 1945 et a été homologué FFI et FFC au titre de Résistance-Fer. Les titres d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) lui ont été décernés à titre posthume, ainsi que la Médaille de la Résistance avec rosette par décret du 24 avril 1946, publié au JO le 17 mai 1946.
Le garde-chasse, Marius Pilon, qui avait dénoncé le groupe FTPF de Saint-Martin-d’Ablois, a été abattu en juillet 1944, exécution revendiquée dans le communiqué 87 publié dans le numéro 62 du journal clandestin des FTPF France d’abord, daté du 12 août 1944.
Dans la Marne, le nom de Gilbert Cagneaux est inscrit sur la plaque commémorative de la Butte des fusillés à L’Épine. Il figure à Épernay sur la liste des fusillés du monument aux martyrs de la Résistance, sur une plaque apposée en gare SNCF et sur la stèle érigée initialement dans la cour des Ateliers SNCF qui a été transférée en 2011 sur le site des TER, boulevard Joffre. Il est gravé sur le monument aux morts de Magenta, où une rue porte son nom. Il est également inscrit sur la plaque commémorative érigée à Reims dans le cloître de la Maison diocésaine Saint-Sixte.
Dans les Ardennes, il figure sur le Mémorial de la Résistance ardennaise à Charleville-Mézières.
« MORT POUR LA FRANCE » à l’âge de 22 ans.
René, Henri CORNÉLIS
Né le 14 août 1922 à Revigny-sur-Ornain (Meuse), exécuté le 22 août 1944 à Creney-près-Troyes (Aube) ; manœuvre ; FTPF-FFI ; FFC au titre du réseau Action D.
René Cornélis était le fils de Marcel Eugène Cornélis, employé de chemin de fer, et de Yvonne Marthe Marie Petit, sans profession. Célibataire, il était domicilié chez ses parents à Magenta (Marne) où ses parents étaient venus s’installer en 1934, lorsque son père avait été muté à Épernay, et il exerçait la profession de manœuvre.
Il tenta de rejoindre l’Afrique du Nord en novembre 1942 lors de l’invasion de la zone non occupée par les Allemands mais il échoua et revint dans la Marne.
En mars 1943 il fut requis pour le STO en Allemagne. En octobre 1943, il passa à la clandestinité à la faveur d’une permission.
Il rejoignit le groupe de Francs-tireurs et partisans français (FTPF) dirigé par Hubert Jeanson dans le canton d’Anglure (Marne). À la mi-mai 1944, ce groupe, qui avait pris le nom de Compagnie France. Établit son campement à la Ferme de Varsovie à La Chapelle-Lasson (Marne). Repérés fin mai 1944, les maquisards se s’installèrent dans la forêt de Traconne puis passèrent dans l’Aube où la plupart rejoignirent le maquis de Rigny-la-Nonneuse. Après l’attaque en force lancée le 14 juin 1944 contre ce maquis et sa dispersion, René Cornélis trouva refuge à Saint-Just-Sauvage (Marne) avec ses camarades de maquis, Fernand Buffet et Roger Vachez, chez Gaston Fèvre, un résistant FTPF du groupe Jeanson.
Dénoncés, les trois maquisards furent arrêtés le 26 juin 1944, ainsi que Gaston Fèvre et son fils Roland. René Cornélis et ses camarades furent enfermés dans les locaux de la Gestapo à Romilly-sur-Seine (Aube), puis transférés le lendemain dans le quartier allemand de la prison de la rue Hennequin à Troyes.
Le 22 août 1944, la Gestapo de Rennes repliée à Troyes avec des miliciens bretons appartenant à la Formation Perrot (Bezen Perrot), entreprit de vider la prison de la rue Hennequin où se trouvaient de nombreux FTPF-FFI faits prisonniers lors des attaques lancées par la Wehrmacht contre les maquis de l’Aube en juin-juillet 1944 avec l’appui de la Milice française. En fin d’après-midi, quarante-neuf détenus, dont faisaient partie René Cornélis et ses camarades Fernand Buffet et Roger Vachez, furent emmenés à bord de camions jusqu’au Champ de tir de Creney, où ils furent exécutés à la mitraillette, puis achevés à coup de revolver dans la tête.
Quant à Gaston et à Roland Fèvre, ils furent incarcérés à la prison de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne, Marne).
L’acte de décès numéro 55 dressé à l’état-civil de Creney le 5 septembre 1944 déclare René Cornélis « décédé le 28 août 1944 au lieudit Les Gambes ».
René Cornélis est inhumé dans une sépulture familiale du cimetière de Revigny-sur-Ornain.
Il appartenait à une famille qui fut durement éprouvée par la répression allemande. Ses grands-parents, Albert Petit et Marie Petit, sont morts à Sermaize (Marne) le 29 août 1944 dans leur maison incendiée par des troupes allemandes battant en retraite. Roger Chollet*, son oncle, a été abattu alors qu’il tentait de les sauver.
René Cornélis a été reconnu « Mort pour la France » et a été décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec palme en 1946. Il a été homologué FFI et FFC au titre du réseau Action D. Le titre d’Interné-résistant lui a été décerné, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 10 novembre 1955 publié au JO du 16 novembre 1955. Cette même année, il a été élevé au grade de Chevalier de la Légion d’honneur.
Dans l’Aube, le nom de René Cornélis est inscrit sur le monument des fusillés-exécutés de Creney.
Dans la Marne, il figure sur la liste des « Fusillés » du monument aux martyrs de la Résistance élevé à Épernay et sur le monument aux morts de Magenta, où son nom a été donné à une rue.
Henri Jean EUZENAT
Henri Jean Euzenat voit le jour le 6 septembre 1920 à Blesme, dans la Marne. Fils d’une France rurale et ouvrière, il devient chaudronnier et, en novembre 1940, rejoint la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), trouvant dans ce mouvement un lieu d’engagement et de fraternité.
En septembre 1942, la loi de Vichy contraint les entreprises à fournir de la main-d’œuvre qualifiée pour travailler en Allemagne au service du Reich. À la SNCF, où il travaille, Henri est désigné. Le 13 octobre, il quitte la France avec son frère et vingt-six autres compagnons des Ateliers des Chemins de fer.
Affecté à Karlsruhe, il travaille dans l’usine de machines à coudre « Excelsior ». Mais au-delà du travail imposé, Henri participe à un réseau de soutien entre travailleurs chrétiens :
Visites aux malades, messes clandestines en français avec l’aide de prêtres allemands, cercles d’études organisés discrètement chez des religieuses. Ils accueillent même un prêtre français clandestin, l’abbé Laugeois, qui célèbre avec eux des offices interdits.
Cette activité, pourtant purement religieuse et fraternelle, attire l’attention des autorités nazies. Le 3 décembre 1943, un décret interdit toute action catholique française parmi les travailleurs déportés. Un mouchard infiltré fournit à la Gestapo des informations précises. Le 29 janvier 1944, Henri est arrêté à Karlsruhe avec d’autres. Interrogé, il subit des questions serrées, basées sur les délations écrites.
Emprisonné à Bruchsal, il est ensuite déporté à Dachau (n° 76389), puis à Mauthausen (n° 89394), avant d’être transféré dans plusieurs commandos.
Les privations, le travail exténuant et la maladie l’épuisent.
Le 25 avril 1945, à quelques jours de la libération du camp, Henri, tuberculeux et brisé, est désigné pour le four crématoire. Était-il déjà mort ou encore vivant au moment où on l’y conduit ? L’histoire ne le dit pas, mais sa disparition reste le témoignage d’une vie donnée jusqu’au bout, dans la fidélité à ses convictions et à ses compagnons d’infortune.
Fernand René BUFFET
Chauffeur aux Ateliers SNCF EPERNAY Désigné pour partir en Allemagne, il s’engage dans les forces Françaises de l’intérieur et fait partie du groupe Hubert Jeanson Beaudement.Arrêté par la Gestapo le 22/06/44 emprisonné à Troyes Au lendemain de l’exécution d’Henriot. Il fait partie des prisonniers abattus par les miliciens English Fusillé sur le champ de tir de Creney le 22/08/44.
« MORT POUR LA FANCE » à l’âge de 23 ans.
Camille Adrien LAFOSSE
Employé SNCF EPERNAY
Capitaine de 1ere classe des Forces Françaises des Combattants Prisonnier et interné à PITHIVIER Evadé reprise dans un rafle Fusillé par les Allemands le 22/11/43 à DIJON « MORT POUR LA FRANCE » à l’âge de 31 ans.
Jacques René Fernand PERNET
Magasinier aux Ateliers SNCF EPERNAY
Enrôlé dans les Forces Françaises De l’intérieur dans les Ardennes, revient dans la Marne Mortellement blessé dans la forêt de Germaine lors d’une attaque contre les ateliers allemands du tunnel. Décédé le 01/09/44 à l’Hôpital d’EPERNAY
« MORT POUR LA FRANCE » à l’âge de 18 ans.
PARIZOT Pierre
Né le 20 septembre 1911 à Dizy-Magenta — Exécuté le 20 août 1944 à Saint-Astier Dordogne
Marié à Madeleine Saint-Léger et père de deux enfants né en 1936 et 1943 Pierre (Léon) PARIZOT appartient au chemin de fer depuis le 9 novembre 1936, date à laquelle il est entré à la compagnie de Paris Orléans au service matériel et traction ; en dernier lieu, il est affecté aux ateliers du matériel de Périgueux en qualité d’ouvriers ajusteur.
En 1944, il est agent de liaison au sein des FFI de Dordogne. Le 20 août des combats pour la libération de Saint-Astier Pierre PARIZOT et capturer et exécuter sur le champ avec 20 autres résistants au lieu-dit Les Quatre-Routes, le titre d’Inter politique lui a été attribué le 17 juin 1954 ils sont nourris sur le monument aux morts des ateliers de Périgueux.

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